Maître Kõdõ Sawaki (1880-1965)

Kõdõ Sawaki nait dans une famille aisée mais perd ses parents dans son enfance. Il est alors recueilli par son oncle qui décède également rapidement puis par un ami de son oncle, joueur professionnel, qui mène une vie dissolue et marginale et l’entraine dans des activités illégales.

En 1896, il fuit sa famille d’adoption et se rend à Eiheiji où il souhaite devenir moine. Il est ordonné moine en 1897. Il est ensuite enrôlé dans la guerre russo-japonaise où il est gravement blessé.

De retour de la guerre en 1908, il se concentre sur la pratique de zazen et reprend ses études de la philosophie bouddhiste et de l’enseignement des Maîtres de la transmission.

Il deviendra enseignant à l’université bouddhique de Komazawa, et godo au temple de Sojiji. Malgré ces éminentes fonctions, il n’aura de cesse de se déplacer à travers tout le Japon pour faire des conférences et diriger des retraites de méditation tant dans les temples, les universités, que dans les prisons. Refusant de se fixer en quelque lieu que ce soit, il fut surnommé « Kõdõ sans demeure ».

Il donna un nouveau souffle au zen au Japon avec un enseignement très direct, centré sur la pratique de zazen, et n’hésitant pas à critiquer le clergé bouddhiste en place. Il s’éteint en 1965 au temple de Antaiji où il s’était retiré 2 ans plus tôt.